Monday, February 27, 2017

Personal Correspondence: Jean Giono

L’écrivain français Jean Giono (1895–1970), célèbre pour des œuvres comme Le Hussard sur le toit ou Regain, dépeint dans son écriture romanesque la position de l’homme face au monde, livrant une réflexion morale et métaphysique. Dans cette lettre, l’écrivain s’adresse à des paysans, pacifistes comme lui, qui ont composé la majeure partie des soldats de la Grande Guerre de 1914-1918.
 
 
Je n’aime pas la guerre. Je n’aime aucune sorte de guerre. Ce n’est pas par sentimentalité. Je suis resté quarante-deux jours devant le fort de Vaux et il est difficile de m’intéresser à un cadavre désormais. Je ne sais pas si c’est une qualité ou un défaut : c’est un fait. Je déteste la guerre. Je refuse la guerre pour la simple raison que la guerre est inutile. Oui, ce simple petit mot. Je n’ai pas d’imagination. Pas horrible ; non, inutile, simplement. Ce qui me frappe dans la guerre ce n’est pas son horreur : c’est son inutilité. Vous me direz que cette inutilité précisément est horrible. Oui, mais par surcroît. Il est impossible d’expliquer l’horreur de quarante-deux jours d’attaque devant Verdun à des hommes qui, nés après la bataille, sont maintenant dans la faiblesse et dans la force de la jeunesse. Y réussirait-on qu’il y a pour ces hommes neufs une sorte d’attrait dans l’horreur en raison même de leur force physique et de leur faiblesse. Je parle de la majorité. Il y a toujours, évidemment, une minorité qui fait son compte et qu’il est inutile d’instruire. La majorité est attirée par l’horreur ; elle se sent capable d’y vivre et d’y mourir comme les autres ; elle n’est pas fâchée qu’on la force à en donner la preuve. Il n’y a pas d’autre vraie raison à la continuelle acceptation de ce qu’après on appelle le martyre et le sacrifice. Vous ne pouvez pas leur prouver l’horreur. Vous n’avez plus rien à votre disposition que votre parole : vos amis qui ont été tués à côté de vous n’étaient pas les amis de ceux à qui vous parlez ; la monstrueuse magie qui transformait ces affections vivantes en pourriture, ils ne peuvent pas la connaître ; le massacre des corps et la laideur des mutilations se sont dispersés depuis vingt ans et se sont perdus silencieusement au fond de vingt années d’accouchements journaliers d’enfants frais, neufs, entiers, et parfaitement beaux. À la fin des guerres il y a un mutilé de la face, un manchot, un boiteux, un gazé par dix hommes ; vingt ans après il n’y en a plus qu’un par deux cents hommes ; on ne les voit plus ; ils ne sont plus des preuves. L’horreur s’efface. Et j’ajoute que malgré toute cette horreur, si la guerre était utile il serait juste de l’accepter. Mais la guerre est inutile et son inutilité est évidente. L’inutilité de toutes les guerres est évidente. Qu’elles soient défensives, offensives, civiles, pour la paix, le droit pour la liberté, toutes les guerres sont inutiles. La succession des guerres dans l’histoire prouve bien qu’elles n’ont jamais conclu puisqu’il a fallu recommencer les guerres. La guerre de 1914 a d’abord été pour nous, Français, une guerre défensive. Nous sommes-nous défendus ? Non, nous sommes au même point qu’avant. Elle devait être ensuite la guerre du droit. A-t-elle créé le droit ? Non, nous avons vécu depuis des temps pareillement injustes. Elle devait être la dernière des guerres ; elle était la guerre à tuer la guerre. L’a-t-elle fait ? Non. On nous prépare de nouvelles guerres ; elle n’a pas tué la guerre ; elle n’a tué que des hommes inutilement. La guerre d’Espagne n’est pas encore finie qu’on aperçoit déjà son évidente inutilité. Je consens à faire n’importe quel travail utile, même au péril de ma vie. Je refuse tout ce qui est inutile et en premier lieu la guerre car son inutilité est aussi claire que le soleil.
[…]
L’intelligence est de se retirer du mal.
I. Délices de la pauvreté
Je vous écris cette lettre surtout pour mettre vos tourments en face des délices de la pauvreté. Il y a une mesure de l’homme à laquelle il faut constamment répondre.
Le chou bouilli dans une simple eau salée donne une soupe claire qui ne contente pas totalement. Si c’est tout ce que l’on a à manger, on est obligé d’imaginer le surplus ou de se fabriquer des raisons de contentement ; chaque fois, au détriment des vraies raisons de vivre. Un jarret de porc salé dans la soupe de chou blanc commence à fournir déjà assez de matière. Surtout si c’est un jarret un peu rose, avec d’onctueuses petites mottes de gluant dans les jointures. Quelques pommes de terre fournissent à la soupe une épaisseur qui non seulement satisfait l’appétit mais encore permet au goût de rester plus longtemps sur la langue. Nous ne sommes pas loin de la perfection. Peut-être un petit morceau de lard maigre. Et si nous voulons pousser cette perfection jusqu’à ses limites les plus extrêmes, de quoi contenter l’homme le plus aristocrate, quelques carottes, un poireau, deux coques d’oignon, trois grains de genièvre, composeront à notre pauvreté les plus riches arrière-goûts, presque des aliments de rêve ; une possession de grands civilisés. La civilisation c’est la possession du monde ; l’art d’en jouir ; c’est une union avec le monde de plus en plus intime où des couteaux très aiguisés tranchent en de brusques joies vos veines et vos artères pour en aboucher la coupure aux veines et aux artères du monde et vous mélanger avec lui. […] Les paysans du monde entier savent faire sept mille sortes de saucisses. C’est être riche que de les posséder toutes dans son saloir. Mais il est impossible de les mettre toutes dans votre soupe ; même pas en petites rondelles : ce ne serait pas bon. Et même si ce devait être bon, au bout de tout le trafic qu’il vous faudrait mener pour les dépendre et en couper des morceaux, vous auriez perdu l’appétit sans lequel rien ne compte. Il est donc inutile de travailler à les posséder toutes.
La pauvreté c’est l’état de mesure. Tout est à la portée de vos mains. Vivre est facile. Vous n’avez à en demander la permission à personne. L’état est une construction de règles qui créent artificiellement la permission de vivre et donnent à certains hommes le droit d’en disposer. En vérité, nul n’a le droit de disposer de la vie d’un homme. Donner sa vie à l’Etat c’est sacrifier le naturel à l’artificiel. C’est pourquoi il faut toujours qu’on vous y oblige. Un État, s’il est supérieurement savant en mensonge pourra peut-être réussir une mobilisation générale sans gendarmes, mais je le défie de poursuivre une guerre sans gendarmes car, plus la guerre est dure, plus les lois naturelles de l’homme s’insurgent contre les lois artificielles de l’État. La force de l’État c’est sa monnaie. La monnaie donne à l’État la force des droits sur votre vie. Mais c’est vous qui donnez la force à la monnaie ; en acceptant de vous en servir. Or, vous êtes humainement libre de ne pas vous en servir : votre travail produit tout ce qui est directement nécessaire à la vie. Vous pouvez manger sans monnaie, être à  l’abri sans monnaie, assurer tous les avenirs sans monnaie, continuer la civilisation de l’homme sans monnaie. Il vous suffit donc de vouloir pour être les maîtres de l’État. Ce que le social appelle la pauvreté est pour vous la mesure. Vous êtes les derniers actuellement à pouvoir vivre noblement avec elle. Et cela vous donne une telle puissance que si vous acceptez enfin de vivre dans la mesure de l’homme, tout autour de vous prendra la mesure de l’homme. L’État deviendra ce qu’il doit être, notre serviteur et non notre maître. Vous aurez délivré le monde sans batailles. Vous aurez changé tout le sens de l’humanité, vous lui aurez donné plus de liberté, plus de joie, plus de vérité, que n’ont jamais pu lui donner toutes les révolutions de tous les temps mises ensemble.
II. Une révolution individuelle
Car, c’est la grande révolution. Et vous pouvez y employer sans remords tous vos désirs de violence et de cruauté. Ils sont ici légitimes ; ils n’ont à s’exercer que contre vous-même. C’est la grande révolution de la noblesse et de l’honneur. Vous seuls en êtes encore capables. D’abord, parce que vous êtes restés des hommes purs malgré l’état d’esclavage dans lequel la monnaie essaie de vous retenir et aussi parce que votre travail est le seul qui puisse se libérer avec aisance des sujétions sociales. Il n’est pas possible qu’un ouvrier des temps modernes puisse se libérer du social : le social le nourrit. Vous pouvez vous libérer aisément du social parce que vous êtes les maîtres de votre nourriture et de la nourriture de tous les hommes. Votre libération entraînera la libération de tous.
C’est une révolution d’âmes. Mais elle s’inscrira sur le visage du monde en marques matérielles formidables. Je veux dire que votre beauté sera marquée sur la terre comme la laideur est maintenant marquée sur la terre. Je veux dire que ceux qui traversent par exemple tout un grand pays en avion ne le reconnaîtront plus, ni dans sa forme, ni dans sa couleur, ni dans son odeur, quand vous aurez accompli votre vrai travail d’homme. […]
Engagez-vous dans la croisade de la pauvreté contre la richesse de guerre. Vos plus beaux chevaliers de bataille sont vos chevaux de labour, vos charges héroïques se font pas à pas dans les sillons. Votre bouclier a la rondeur de toute la terre.
Se guérir de la peste n’est pas retourner en arrière, c’est revenir à la santé. C’est se retirer du mal. L’intelligence est de se retirer du mal.


 

Sunday, February 26, 2017

The Heart in Poems: Paul Verlaine


Il Pleure dans mon Coeur

Il pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville.
Quelle est cette langueur
Qui pénêtre mon coeur ?

O bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un coeur qui s’ennuie,
O le chant de la pluie !

Il pleure sans raison
Dans ce coeur qui s’écoeure.
Quoi ! nulle trahison ?
Ce deuil est sans raison.

C’est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi,
Sans amour et sans haine,
Mon coeur a tant de peine.

Saturday, February 25, 2017

Hands in Poems: Paul Éluard

Je te l’ai dit pour les nuages
Je te l’ai dit pour l’arbre de la mer
Pour chaque vague pour les oiseaux dans les feuilles
Pour les cailloux du bruit
Pour les mains familières
Pour l’œil qui devient visage ou paysage
Et le sommeil lui rend le ciel de sa couleur
Pour toute la nuit bue
Pour la grille des routes
Pour la fenêtre ouverte pour un front découvert
Je te l’ai dit pour tes pensées pour tes paroles
Toute caresse toute confiance se survivent.

Friday, February 24, 2017

Words in Poems: Charles Baudelaire

Correspondances
La nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles ;
L'homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l'observent avec des regards familiers.

Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.


Il est des parfums frais comme des chairs d'enfants,
Doux comme les haut bois, verts comme les prairies,
- Et d'autres, corrompus, riches et triomphants,


Ayant l'expansion des choses infinies,
Comme l'ambre, le musc, le benjoin et l'encens
Qui chantent les transports de l'esprit et des sens.

Thursday, February 23, 2017

Words in Poems: Daniel Gonçalves (III)



o amor é uma palavra, chega-me isso, se me falta o teu
corpo, se com ela chego aqui, arranjo espaço para me
sentar, e chamo por ti.



Wednesday, February 22, 2017

Personal Correspondence: José Saramago - Antonio Machado

Recuperamos, en el aniversario del fallecimiento de Antonio Machado, esta carta de José Saramago.

Antonio Machado por Leandro Oroz (Fuente: Wikipedia)

Carta a Antonio Machado
Antonio Machado murió hoy hace setenta años. En el cementerio de Collioure, donde sus restos descansan, un buzón de correos recibe todos los días cartas que le escriben personas dotadas de un infatigable amor que se niega a aceptar que el poeta de “Campos de Castilla” esté muerto. Tienen razón, pocos están tan vivos. Con el texto que viene a continuación, escrito cuando el 50º aniversario de la muerte de Machado, y para el Congreso Internacional que tuvo lugar en Turín, organizado por Pablo Luis Ávila y Giancarlo Depretis, tomo mi modesto lugar en la fila. Una carta más para don Antonio.

Me acuerdo, tan nítidamente como si fuera hoy, de un hombre que se llamó Antonio Machado. En ese tiempo yo tenía catorce años e iba a la escuela para aprender un oficio que de poco iba a servirme. Había guerra en España. A los combatientes de un lado les dieron el nombre de rojos, mientras que los del otro lado, por las bondades que de ellos oía contar, debían tener un color así como el del cielo cuando hace buen tiempo. Al dictador de mi país le gustaba tanto ese ejército azul que dio orden a los periódicos para que publicaran las noticias de modo que hicieran creer a los ingenuos que los combates siempre terminaban con victorias de sus amigos. Yo tenía un mapa donde clavaba banderitas hechas con alfileres y papel de seda. Era la línea del frente. Este hecho prueba que conocía a Antonio Machado, aunque no lo había leído, lo que es disculpable si tenemos en cuenta mi poca edad. Un día, al darme cuenta de que andaba siendo engañado por los oficiales del ejército portugués que dirigían la censura de la prensa, tiré el mapa y las banderas. Me dejé llevar por una actitud irreflexiva, de impaciencia juvenil, que Antonio Machado no merecía y de la que hoy me arrepiento. Los años fueron pasando. En cierto memento, no recuerdo cuando ni como, descubrí que el tal hombre era poeta, y tan feliz me sentí que, sin ningún propósito de vanagloria futura, me puse a leer todo cuanto escribió. Fue entonces cuando supe que ya había muerto, y, naturalmente, coloqué una bandera en Collioure. Es tiempo, si no me equivoco, de poner esa bandera en el corazón de España. Los restos pueden quedarse donde están.

Tuesday, February 21, 2017

Hands in Photography: Carlos Pérez Siquier

Carlos Pérez Siquier (1930), uno de los pioneros de la vanguardia fotográfica en España que allá por los años cincuenta del siglo pasado formó parte de la revolución que cambió la fotografía documental en nuestro país para vestirla de modernidad y europeizarla, junto con otros grandes como Masats, Terré, Cualladó, Ontañón, Miserachs o Maspons.

Es especialmente conocido por su primera serie fotográfica del barrio almeriense de La Chanca,  un documento humanista que retrata gente sencilla de la calle de forma espontánea y que se convirtió en un punto de inflexión en la fotografía española.



Saturday, February 18, 2017

Personal Correspondence: William Butler Yeats - James Joyce

De novo teño que agradecer a Miro Villar que compartise un interesante vídeo que anuncia a adquisición de varios manuscritos do escritor William Butler Yeats por parte da National Library of Ireland.

Carta de W.B. Yeats a Ezra Pound (Fonte: https://writersinspire.org/content/letter-w-b-yeats-ezra-pound)
 
Os manuscritos inclúen unha colección de dez cartas asinadas do escritor irlandés a outro grande do seu país, James Joyce.

A poesía de Yeats, aínda que ten máis dun século de antigüidade, contén valores que continúan a ser relevantes na cultura actual, xa que a nosa sociedade continúa enfrontándose aos mesmos dilemas, se cabe a unha escala moito maior. De aí que a análise da condición humana que fai Yeats siga enfeitizándonos: o estado do medio ambiente, a indiferenza e apatía da xuventude cara á súa sociedade, e os permanentemente relevantes conceptos do amor e o remorso.
 
E para despedirnos, un poemiña de William Butler Yeats.
 
A poet to his beloved

I bring you with reverent hands
The books of my numberless dreams;
White woman that passion has worn
As the tide wears the dove-gray sands,
And with heart more old than the horn
That is brimmed from the pale fire of time:
White woman with numberless dreams
I bring you my passionate rhyme.

Friday, February 17, 2017

Letters in Poems: Freddy Yezzed



CARTA DE LAS MUJERES DE ESTE PAÍS

Aquí estamos, con la espuma en la mano frente a los trastos,
escuchando el sonido de la sangre. A través de la ventana, la luz de la luna ilumina
los metales y las pompas de jabón. Estamos ya viejas y recordamos cosas frágiles.
Todas nosotras estábamos allí. Nos dejaron vivas para que pudiésemos
decir las manzanas podridas. También para que susurremos
mientras gotean nuestros dedos: “No nos arrebataron el amor”.
Quisiese que el dolor se fuese como se va la grasa por el sifón.
Pero el dolor está ahí como un hijo creciendo adentro nuestro.
El dolor nos dice: “Hijas mías, mirad cómo han mudado de alas”.
Hay brillo en las cucharas y los tenedores, pero el recuerdo, el dolor,
el apellido de nuestros hombres aún sigue latiendo entre las manos.
Mientras lavamos una olla, un sartén, un colador, hay una que imagina
bañar y acariciar el pecho, las manos, los pies de su hombre.
Son otros los que hacen la guerra, pero somos nosotras las que cargamos
las carretillas de lodo de un cuarto al otro.
Entre nosotras y el grifo de agua, la luna y nuestros difuntos cantando.
No nos marcharemos sin más. Vamos a lo profundo del misterio.
Buscamos en el humilde jarro de nuestro pozo las palabras más sencillas
para decir con exactitud la costilla rota, su mano tronchada, sus ojos abiertos y quietos.
Cuánta pena hay en esta tarea diaria de lavar los platos, los vasos, nuestras sílabas.
La guerra tiene el nombre de un varón, pero la memoria, las vocales temblorosas de una mujer.
Nadie mejor que nosotras lo sabemos: “Todos somos culpables en la pesadilla”.
Y no hablar, lo creemos casi doblando las rodillas, es morir frente a los hijos.
Ninguna se oculte en la casa limpia, ninguna diga nunca, ninguna deje de desollar el alma.
Aquí estamos las mujeres de este país sacándole brillo a nuestros muertos.
Aquí estamos las mujeres de este país edificando con espuma
el amor. Aquí estamos las mujeres de este país
con la luna entre las manos.



LETTER FROM THE WOMEN IN THIS COUNTRY

Here we are, foam in hand facing the kitchenware,
listening to the sound of blood. Through the window, moonlight brightens
the metal and soapsuds. We’re old now and remember fragile things.
All of us were there. They let us live so we could
talk about the bad apples. And so we’ll whisper
“our love wasn’t snatched away,” while our fingers drip.
If only pain went like grease down a drain.
But pain is there like a child growing in our insides.
Pain tells us, “My daughters, look how your wings have molted.”
There’s a shine to the spoons and forks, but memory, pain,
the last names of our men still pulse in our hands.
While we wash a pot, a frying pan, a strainer, there’s one of us who daydreams
about bathing, caressing the chest, hands, feet of her man.
Others wage war, but we’re the ones who push
the wheelbarrows filled with mud from one room to the next.
Between us and the water faucet, the moon and our dead singing.
We won’t just leave. We’ll go to the depths of mystery.
In our well’s humble jug we’ll seek out the simplest words
to give a precise name to the broken rib, their busted hands, their open, still eyes.
How much sorrow there is in this daily chore of washing dishes, glasses, our
………syllables.
War has a man’s name, but memory, the trembling vowels of a woman.
No one knows it better than us: “In the nightmare all of us are guilty.”
To not speak, we believe it almost on our knees, is to die in front of the children.
None of you hide in a clean house, none of you say never, none of you stop
………skinning your souls.
Here we are the women in this country polishing our dead.
Here we are the women in this country building love
with foam. Here we are the women in this country
moon in hand.
TRANSLATED BY KATHERINE M. HEDEEN

Thursday, February 16, 2017

Letters in Poems: Harry Almela


IV

Eres taza de café, licor del escribano.
Tu deseo es luto en el desierto, un campo
para otra arquitectura.

Cuando brotas de la sombra, eres cuer-
vo o golondrina. Ánfora o bosque. El mensa-
jero o la carta.

Monday, February 13, 2017

Writing in Poems: José Ángel Barrueco

rutina en una tierra extranjera

escribía artículos a mano
en un cuaderno de páginas blancas

a media mañana salía del hotel
para que limpiaran la habitación

una caminata de una hora
bastaba para recorrer la villa

si por casualidad
estuviste allí, ya lo sabrás:

yo era ese tío solitario
que necesitaba un abrazo

Sunday, February 12, 2017

Words in Poems: Ángel González (IV)

(1925-2008)

A VECES, UN CUERPO PUEDE MODIFICAR UN NOMBRE

A veces, las palabras se posan sobre las cosas como una
mariposa sobre una flor, y las recubren de colores nuevos.

Sin embargo, cuando pienso tu nombre, eres tú quien le da
a la palabra color, aroma, vida.

¿Qué sería tu nombre sin ti?

Igual que la palabra rosa sin la rosa:
un ruido incomprensible, torpe, hueco.

Saturday, February 11, 2017

Letters in Music: "The Letter"

When I hear the name of  Elton John (1947), two songs come to my head. The first is "Candle in the Wind", which I am sure most of you also remember, that threnody song which was composed in 1973 in honour or  Marilyn Monroe (who had died 11 years earlier) and which was rewritten as a tribute to Diana, Princess of Wales in 1997. The other one is "Sorry Seems to Be the Hardest Word", a mournful ballad about a romantic relationship which is falling apart, and which I absolutely love.

Today, however, I am leaving you with a song from a mother to her son. And aren't those of us whose mothers write to us incredibly lucky to have written tokens of motherly love? I certainly treasure them as a most prized possession.




"The Letter" 

Dear Billy,
I must seem a distant memory
Which is probably a good thing
And it will have been a long, long time
And I will have missed you growing
And I'll have missed you crying
And I'll have missed you laugh
Missed your stamping and your shouting
I have missed telling you off
But please, Billy, know that I was always there
I was with you through everything
And please, Billy, know that I will always be
Proud to have known you
Proud that you were mine
Proud in everything
And you must promise me this, Billy
In everthing you do
Always be yourself, Billy
And you always will be true
Love you forever
Love you forever

Mam

Friday, February 10, 2017

Personal Correspondence: Federico García Lorca - Salvador Dalí

Si ayer hablábamos de la correspondencia entre Herman Melville y Nathaniel Hawthorne, hoy recuperamos un artículo de El País de hace un par de años donde se habla de las cartas de seducción intercambiadas entre otros dos grandes, Federico García Lorca y Salvador Dalí. Aunque ya habíamos debatido la correspondencia de Lorca en una entrada previa, el artículo hace alusión al volumen Querido Salvador, Querido Lorquito (2013). 




Dalí y Lorca, cartas de seducción

Un estudio reúne por vez primera la relación epistolar entre el pintor surrealista y el poeta
Es una mezcla de amistad, literatura, arte y flirteo 
 
“Tú eres una borrasca cristiana y necesitas de mi paganismo (...) yo iré a buscarte para hacerte una cura de mar. Será invierno y encenderemos lumbre. Las pobres bestias estarán ateridas. Tú te acordarás que eres inventor de cosas maravillosas y viviremos juntos con una máquina de retratar (…)”. Así de apasionado escribe Salvador Dalí en el verano de 1928 a su íntimo amigo Federico García Lorca. Era algo más, “un amor erótico y trágico, por el hecho de no poderlo compartir”, aclararía el pintor en 1986, en una carta al director publicada en EL PAÍS y dirigida a Ian Gibson, al que acusa de subestimar sus relaciones con el poeta, “como si se hubiera tratado de una azucarada novela rosa”.
La relación entre estos dos genios se dio, con altibajos, entre 1923 y 1936, y dio pie, colaboraciones artísticas aparte, a un intenso epistolario, una particular conversación iniciada en 1925 y que, por vez primera, puede leerse en su conjunto en Querido Salvador, Querido Lorquito (Elba), gracias a la labor del periodista Víctor Fernández.
Tan hábil como meticuloso, Fernández (que ha recuperado la erudita edición de las cartas de Dalí que anotó el estudioso Rafael Santos Torroella) ha reunido además la correspondencia que Lorca mantuvo también con el padre y la hermana del pintor, Ana María Dalí, y con Lidia de Cadaqués, extravagante personaje que se creía la reencarnación de La ben plantanda de Eugeni d’Ors. Tampoco es tanto epistolario. De la cartas del pintor al poeta aún han sobrevivido una cuarentena; de las de Lorca a Dalí, apenas siete. Fernández cree que la explicación a la diferencia aparece si se busca a la mujer. En este caso, a dos: “Una es Ana María, que vendió mucho material de archivo de su hermano tras la Guerra Civil; la otra es Gala, que por celos destruyó otras muchas; entre los papeles de García Lorca ha sido hallada una anotación que reza: “Gala no me gusta”; luego se sabe que Lorca era uno de los temas no gratos en casa de los Dalí cuando estaba Gala; entre los papeles del pintor hay cartas de Lorca recortadas con tijeras; a esa documentación tenía acceso poquísima gente, entre ellas la mujer del pintor”, sitúa Fernández.

Sexo y literatura

En una carta de Dalí a Lorca de 1928, comentando la aparición de ‘Romancero gitano’, Dalí mezcla sexo y crítica literaria: “Federiquito, en el libro tuyo (…) te he visto a ti, la bestiecita que eres, bestiecita erótica, con tu sexo y tus pequeños ojos de tu cuerpo (…) tu dedo gordo en estrecha correspondencia con tu p…”. (...) “Tu poesía se mueve dentro de la ilustración de los lugares comunes más estereotipados y más conformistas”.

Tras esas desapariciones está, según el compilador, la sombra de una pulsión homosexual. La correspondencia, pespunteada de dibujitos de uno y otro y de postales retocadas, “es un juego de seducción: Lorca da lo mejor de sí mismo, tratando de encandilar con su palabra a un Dalí que quiere estar a la altura intelectual del poeta. Uno intenta atrapar al artista en su tela de araña; el otro deja hacer hasta cierto punto”, opina Fernández.

No hay nada explícito en las cartas, ni tan siquiera una mención a la joven Margarita Manso, con la que Lorca mantiene relaciones sexuales a petición del propio Dalí, voyeur de un encuentro que fue una condición que impuso el pintor para mantener relaciones con el poeta. El sacrificio de García Lorca no sirvió de nada porque Dalí siguió sin ceder, en especial durante la segunda estancia del poeta en Cadaqués, en 1927, como después haría público en una soez entrevista con Max Aub.

El pintor surrealista, sin embargo, se sabe atractivo a los ojos del poeta y juega varias veces con las referencias sexuales. Lo practica incluso en una carta de principios de septiembre de 1928 en el contexto de una dura crítica literaria que el pintor hace a Lorca sobre su recién Romancero gitano (ver despiece).

Algunos estudiosos quisieron ver en esa misiva el inicio del final de la relación. “No hubo ruptura sino distanciamiento”, apunta Fernández, quien recuerda que hay correspondencia posterior y cita una carta en la que Lorca se ríe del pequeño timo que un Dalí necesitado de dinero intentó perpetrar contra los padres del poeta bajo el pretexto de que aún no había cobrado como escenógrafo de la obra de su hijo Mariana Pineda.

El distanciamiento sería aprovechado por Luis Buñuel, a su modo celoso, que va haciendo “una labor de zapa en esa relación”; el cineasta, hasta entonces con escaso eco intelectual y popular, acabaría realizando con Dalí el guion de Un perro andaluz, título en el que Lorca siempre se sintió aludido.

El mecanicismo, las películas de Buster Keaton, recomendaciones literarias de todo tipo (con referencias a Joyce incluidas) y explicaciones de cómo van sus respectivas obras, algunas comunes, van desfilando por las páginas de la correspondencia, que Fernández ha trufado con algún inédito, como un dibujo que el propio Dalí pidió que se llamara Lorca Dalí (1926), o una hoja de carta de la finca de Coco Chanel, donde se hospedó Dalí, de 1938, y en la que el artista dibujó una cabeza del ya asesinado García Lorca. “El poeta empezó a aparecer en dibujos suyos tras su muerte”, explica Fernández.

Defiende el compilador que Dalí tuvo una época lorquiana que dio frutos en doble sentido. En Lorca: una Oda a Salvador Dalí, publicada en la Revista de Occidente (y en apéndice en el libro): “Lorca no hizo nada así por nadie más”; Dalí, por su parte, habría reflejado al granadino en las pinturas La academia neocubista y en La miel es más dulce que la sangre, este último un cuadro en paradero desconocido pero del que el libro recoge un esbozo. Como obra en común quedará la pieza teatral Mariana Pineda, con figurines del pintor.

A Dalí le quedó la sensación de que podía haber evitado quizá la muerte de Federico. “Creía que no insistió lo suficiente para que le acompañara a Italia en 1936”. Cuando murió su esposa Gala, en 1982, Dalí se enrocó mentalmente y viajó a su juventud en la Residencia de Estudiantes, donde en 1923 conoció a Lorca y a Buñuel. En los huesos, negándose a comer, con 34 kilos, una de las enfermeras que atendió a Dalí en ese final dijo que en todo ese tiempo sólo le entendió una frase: “Mi amigo Lorca”.


Thursday, February 9, 2017

Personal Correspondence: Herman Melville - Nathaniel Hawthorne

Moitísimas grazas, Miro Villar, por compartir este interesantísimo artigo da web Galiciaé escrito por Ramón Rozas, que analiza a correspondencia entre dous xigantes literarios americanos, Herman Melville e Nathaniel Hawthorne e que reproduzo na súa totalidade.

Carta de Melville a Hawthorne (fonte: Wikimedia Commons)

APENAS DEZ quilómetros separaban as granxas nas que vivían Herman Melville e Nathaniel Hawthorne. Dous dos grandes novelistas norteamericanos do XIX reúnense aquí mediante a correspondencia, maioritariamente dirixida polo primeiro ao segundo, na que se reflicte o respecto que Melville tiña por Hawthorne, a búsqueda de solucións á súa narrativa e o desexo de ter un interlocutor que o acompañase na súa travesía literaria. O exitoso autor de La letra escarlata fronte ao meritorio que traballaba na historia dunha balea. O autor puritano e cheo daquel espírito da Nova Inglaterra na que xerminaba a nova América, mentres que Melville era o home das aventuras, o mozo que percorrera embarcado moitos dos mares que logo foron inspiración. Entre ambos quince anos de diferenza.

As cartas foron escritas entre 1851 e 1852, un momento clave da literatura norteamericana. Washington Irving, Poe, Thoreau, Whitman ou Emily Dickinson compoñían aquela estampa da escrita que na novela arrincaba cos nosos protagonistas epistolares. Ambos coñecéronse en 1850 nunha excursión a Monument Mountain na que coincidiron ao refuxiarse dunha tormenta. Falan durante horas e amósanse cómplices según testimonios daquel primeiro encontro. Melville deixa Nova Iorque e múdase a unha granxa tranquila preto da que tiña Hawthorne e na que escribira La letra escarlata ou La casa de los siete tejados. Ambos pasaron moitas horas sentados á carón do lume falando de experiencias e proxectos. Melville recuperaba as súas fazañas mariñeiras, mentras Hawthorne facíao da eternidade e dos editores, que semellan ser para o escritor terreos adxacentes. Melville tiña o vil hábito, nas súas propias palabras de destruir a correspondencia que lle chegaba unha vez lida, é por iso que esas dez cartas son como unha especie de tesouro, un cofre cheo de palabras reveladoras e de luz onde tantas veces nos atopamos escuridade, como a que xorde das complexas personalidades de ambos. Nese fin das cartas agóchase un enfriamento da súa amizade, ata hai quen o vencella a unha relación homosexual entre ambos que, no caso de Melville, hai tamén quen atopa nas relacións homoeróticas de varios protagonistas da súas novelas. Nese mesmo ano Melville atópase coa falla de receptividade, tanto pola crítica como polo público da súa gran novela, e unha das cimas da literatura, Moby Dick, que fora publicada un ano antes co título de A balea.
As cartas deixan a evidencia da admiración de Melville por Hawthorne, un entusiasmo que semellaba non verse correspondido de todo, aínda que Hawthorne alabou Moby Dick, pero parecía manter sempre unha certa frialdade co autor de Bartleby, el escribiente o que se reflicte nas tres derradeiras cartas nas que Melville lle ofrece unha historia real como posible argumento para unha novela, as cartas Agatha, nas que se relata a historia dunha muller que rescata do mar a un mariñeiro que tras casarse con ela desaparece e regresa dezaseis anos despois. As cartas permiten entender o que lle preocupaba a Melville nunha historia: a elección do tema, o que cada personaxe podía achegar ao relato ou a construción da súa estrutura.

Pecha esta edición de poucas páxinas —valentemente traducidas por Carlos Bueno— pero cheas de intensidade, tres cartas dirixidas por Melville ao seus dous fillos nas que escribe, dende as súas viaxes polo Océano Pacífico, cruzando o Cabo de Hornos e vivindo diferentes situacións a bordo dun barco que reflicten outras viaxes feitas de mozo, cando aquelas travesías servíronlle para artellar un dos relatos máis famosos da historia da literatura, a historia da balea branca.

Escritas sen máis intencións que as de ter un desabafo cun colega, estas letras son feridas abertas ante as teimas dun escritor, tamén ante situacións da vida que moitas veces derivaban en relatos, en argumentos que deixaban de ser anécdota para converterse en algo lexendario. Cartas cheas de vida que sucaron os mares de dous océanos da literatura: Herman Melville e Nathaniel Hawthorne.

You can read Herman Melville's letters to Nathaniel Hawthorne (the few that have survived) here

Wednesday, February 8, 2017

Writing in Books: Del color de la leche

En esta era crecientemente dominada por las tecnologías digitales, los libros como regalo cobran un significado incluso mayor. Si además incluye una dedicatoria sincera, el libro se transforma en un presente verdaderamente memorable. Después de todo, lo que realmente se regala es una experiencia, un viaje, una emoción. Como dijo Neil Gaiman, "Un libro es un sueño que alojas en tu mano".

Y por regalarme un sueño, doy muchísimas gracias a Maricarmen Vieites. Del color de la leche (2012) es la tercera novela de la escritora británica Nell Leyshon y constituye un hermoso retrato de la Inglaterra rural de 1830.

Pintura de Cristina Fernández Bravo
Mary, una quinceañera contestona, ingeniosa y atrevida, vive con su familia en una granja, tiene el pelo del color de la leche y nació con un defecto físico en una pierna, pero logra escapar momentáneamente de su condena familiar cuando es enviada a trabajar como criada para cuidar a la mujer del vicario, que está enferma. 

El argumento puede parecer sencillo, pero Leyshon hace una hermosa y sensible disección de la emoción humana, en un marco natural bucólico descrito (igual que las estaciones) con sensibilidad poética y con un tinte bíblico (pasajes cortos y frases que comienzan casi siempre por "y"). La narración en primera persona, dirigida personalmente al lector se intercala con diálogos dinámicos y descripciones donde los detalles se eligen con cuidado casi quirúrgico y hacen del libro una novela ricamente estilizada, poderosa.

Y si los sudarios de Edna nos hacen estremecernos, más lo hacen los temas que se iluminan como relámpagos: la familia, la comunidad, los afectos, las decisiones... y una frase que se repite a modo de refrán: "este es mi libro y lo he escrito con mis propias manos" . Los sentimientos enterrados de Mary rugen ahogados como truenos distantes que presagian tormenta. Y la tormenta llega, creedme.

Tuesday, February 7, 2017

Words in Poems: Mario Benedetti (III)


(1920-2009)

La palabra

La palabra pregunta y se contesta
tiene alas o se mete en los túneles
se desprende de la boca que habla
y se desliza en la oreja hasta el tímpano

la palabra es tan libre que da pánico
divulga los secretos sin aviso
e inventa la oración de los ateos
es el poder y el no poder del alma
y el hueso de los himnos que hacen patria

la palabra es un callejón de suertes
y el registro de ausencias no queridas
puede sobrevivir al horizonte
y al que la armó cuando era pensamiento
puede ser como un perro o como un niño
y embadurnar de rojo la memoria
puede salir de caza en el silencio
y regresar con el morral vacío

la palabra es correo del amor
pero también es arrabal del odio
golpea en las ventanas si diluvia
y el corazón le abre los postigos

y ya que la palabra besa y muerde
mejor la devolvemos al futuro

Monday, February 6, 2017

Epitaphs (XII): Posthumous Letters in Ponta Delgada

INSOMNIO

La vida dura demasiado poco.
No da tiempo a hacer nada. No hay manera
de reunir los suficientes días
para enterarte de algo. Te levantas,
abrazas a tu novia, desayunas,
trabajas, comes, duermes, vas al cine, 
y ni siquiera tienes un momento
para leer a Séneca y creerte
que todo tiene arreglo en este mundo.
La vida es un instante. No me explico
por qué esta noche no se acaba nunca.

Sempre que visito illas (como no caso de Venecia, que comentamos nunha anterior anotación), me pregunto como se levaban a cabo os enterramentos. Non foi diferente no caso das illas Azores. Despois de todo, as illas son relativamente pequenas e miles de persoas viviron e morreron nelas desde que se asentaron alí. Como e onde enterraron a toda esa xente? Que rituais ou peculiaridades teñen os cemiterios das illas Azores?


cemitério de São Joaquim é unha verdadeira sorpresa visual. Nalgúns cemiterios podes camiñar media hora e non atopar nada de interese, pero aquí cada epitafio ten atributos que o fan especial.


A propia situación do cemiterio, a carón dun centro comercial, chama a atención. Aínda que parece moderadamente coidado e ben mantido, tamén hai tumbas caídas e case integradas no chan.



Unha das características peculiares dos cemiterios azorianos son estas estruturas que a min me recordan aos semáforos, que serven como mausoleos cunha pequena portiña e onde gardan maiormente flores, cunchas e algunha pequena dedicatoria ou fotografías do/a finado/a.

 

O pasado non morre facilmente nas illas. As palabras emerxen das fendas das ruínas e agariman a pedra con dozura.

"Assim tremente e nua, a luz só pode ser dos girassóis" (Eugénio de Andrade)